Acte 6 - Mais qu'est-ce qu'il fait de toutes ces tomates?

Rédigé par sandy Aucun commentaire
Classé dans : Tomates Mots clés : Tomates
Bah oui, c'est vrai ça…, les cueillettes doivent commencer à être conséquentes.

Et c'est rien de le dire

"Bella"

"Big yellow zébra"


"Malachite box"



Tite réunion de famille pour le plaisir des yeux. Allez hop hop hop! on se range dans les cageots et on prend la pause.








C'est pas non plus énorme, mais ça a le mérite d'être diversifié.

Plutôt qu'un long discours, qques étapes en photo pour la suite des opérations.










Un directeur de supermarché a décidé de me faire confiance (alors que la serre n'était pas encore montée), merci beaucoup M. LE FRAY.
Mes produits vont donc se retrouver en rayon d'un supermarché. Que voilà un moyen de rendre accessible au plus grand nombre ces magnifiques variétés.

Alors…. je prends les devants sur la remarque légitime que vous venez peut-être de vous faire...…. Que de plastique!! Croyez bien que c'est une concession douloureuse pour moi, mais il se trouve qu'après tergiversations, ces variétés sont trop fragiles pour être manipulées, ensachées, de plus ça pose des problèmes techniques d'avoir plusieurs gammes identiques en libre service.
Quoiqu'il en soit, c'est dorénavant acté,  mes  tomates sont donc vendues en barquette au super U de Montfort sur Meu. Je fais une gamme de cocktail et des barquettes d'1Kg de tomates (4 à 10 tomates par barquette, variétés différentes)




Et ce fût une curieuse sensation que de les mettre en rayon, les graines ont germé en Mars, voilà 5 mois que je me consacre au bien-être de ces tomates, une sorte d'aboutissement en somme (cf articles précédents)







Acte 5 - De la difficulté de cultiver des variétés originales

Rédigé par sandy Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun
Bonjour à toi qui, perdu(e) dans les méandres informatiques, a atterri ici (peut être par hasard)

Par variétés originales, je veux parler de variétés OP (voir dossier "tomates"), j'ai goûté une F1 ce matin, encore dure et bien rouge après une semaine de cueillette et totalement insipide. Si parmi les variétés OP, on trouve toutes les tomates anciennes, beaucoup de variétés OP sont également des créations plus ou moins récentes (attention, il ne s'agit pas d'OGM dans le sens où il n'y a pas de manipulation génétique, on croise manuellement les cellules reproductrices de deux variétés).
Pour ma part, je dirais, à la louche, que je cultive à peu près 40 % de tomates anciennes (et par anciennes je veux dire connue avant le XXème siècle (ou identifiées comme anciennes au début du XXème)) ; et 60 % de variétés créées (ma variété la plus récente est la "summer of love", graine commercialisée en 2017).

Bref… en quoi est ce "difficile" de cultiver des variétés OP?
Partons de l'inverse… une F1 est conçue pour être facile à cultiver, une croissance régulière, une résistance accrue aux attaques de maladies en tout genre (c'est en tout cas ce qui est écrit sur l'étiquette, si qqun a essayé de cultiver en même temps OP et F1, je suis preneur d'une vérité empirique sur le sujet), des grappes de fruits régulières, des tomates toutes identiques, une bonne conservation après cueillette, un fruit qui présente bien, peu déformée.

Certaines variétés OP en ce sens ressemblent à des F1, ici la "de bérao", aussi appelée (à raison) la tomate-arbre, les grappes sont régulières, elle se taille facilement, mais comme les F1, la rançon de la perfection esthétique est payée par un goût quelconque (je la cultive pour en vendre des cageots de 10 Kg pour les gens qui veulent faire des sauces pour l'hiver).



Même à hauteur de tête, les grappes se forment encore parfaitement.



Les variétés de tomates-cerise/cocktail ont elles aussi une certaine "facilité" de culture, je mets des guillemets, parceque, il faut être sur le coup, leur croissance est tellement rapide qu'il faut tailler régulièrement sinon, c'est la jungle).

Ici "black cherry" (création, commercialisée en 2003)



En revanche, une authentique variété OP (ancienne ou pas) ça donne ça :

Sur la grappe du bas, ça peut produire correctement.



Sur les 2ème et 3ème grappes, ça peut donner encore, mais on voit clairement que toutes les fleurs ne donnent pas de fruits et que certaines fleurs sèchent (on dit que la fleur coule).


Mais sur la grappe 4 et +, il faut se faire tendre pour caresser l'espoir d'obtenir un fruit.
Les fleurs coulent et c'est parfois la grappe entière qui ne donnera pas la moindre tomate.




Donc au final, la production est moindre que pour une variété F1 à la croissance régulière.
Sachant que la chaleur est un facteur aggravant pour la coulure des fleurs, c'est dire si les canicules ont été préjudiciables.

Une autre difficulté de cultiver des variétés OP… la pourriture apicale, j'ai vu des F1 qui présentaient également ce défaut, mais indéniablement les variétés OP y sont plus sensibles.

NDLA : Je ne m'épanche pas sur les causes des coulures de fleurs ou de la pourriture apicale (PA), vous trouverez des articles sur le net qui sont très explicites et que je n'ai pas la prétention de pouvoir synthétiser en qques lignes. Mais en 2 mots lignes phrases pour la PA, il y a deux pistes… une irrégularité de l'arosage et/ou un défaut d'assimilation du calcium du sol - voire un manque de calcium dans le sol.

La PA donc, aussi appelée "le cul noir", n'est pas une maladie, mais touche préférentiellement les variétés allongées (les rondes ne sont pas épargnées pour autant). LA variété la plus sensible à la PA (chez moi) est la "cornue des Andes", je n'en ai cultivé que deux pieds cette année uniquement à cause de ça, et j'ai bien fait.



PA sur une "cœur de bœuf orange"



Pour la "cornue des Andes", j'ai fait banco cette année, je l'ai remplacée par une tomate identique visuellement et bien meilleure (vous me permettrez pour une fois que je passe sous silence pour l'instant le nom de cette variété - Merci Louis-Jean), car bien m'en a pris de miser sur elle, pour l'instant elle est épargnée par la PA.



Une autre difficulté et non des moindres est la régularité des fruits. Autant sur une F1 tous les fruits sont (à peu près) identiques, autant sur une OP, les fruits peuvent être très différents et surtout mal formés, à tel point que pour certaines tomates, il faut retirer la moitié, et je rajouterais que d'un point de vue commercial, elle ne sont pas vendables (hé oui, à l'heure où l'on tente de vous culpabiliser sur le gaspillage alimentaire, il faut tout de même savoir que les tomates un peu abîmées ne peuvent être commercialisées (je ne vais pas vous saouler avec des normes , un extrait du "codex tomates" est suffisamment éloquent)) :

des protubérances plus marquées par comparaison avec la catégorie I, sans qu’il y ait difformité;

- un ombilic;
- des cicatrices liégeuses de forme ombilicale au point pistillaire, dont la surface totale ne doit pas excéder 2 cm2;
- une fine cicatrice pistillaire de forme allongée (comme à une couture).


Quelques tomates à sacrifier sur l'autel du gaspillage alimentaire



Là je dois sortir mon décimètre et ma calculatrice pour voir si je ne dépasse pas les 2 cm2, c'est bien ça not'bon maître? …. Ha! 2,1 cm2...à la poubelle


Vous l'aurez donc compris… il faut être un tant soit peu masochiste pour se consacrer à la culture de variétés OP, mais pour la faire courte, l'uniformité me désoblige, et quoi que je puisse dire, si vous n'avez pas, après avoir mangé une tomate de supermarché ronde rouge cueillie depuis une semaine, dégusté une des tomates déformées ci-dessus, vous ne pouvez comprendre (accourrez donc vite à delagrainealaplante pour corriger ce patent manque de culture gustative, ouvert, le mercredi matin, ainsi que le….)

En bref, c'est chaud de ne faire que des OP à cela se rajoute des plants qui ne poussent pas régulièrement, parfois un feuillage désordonné ou dense qui ne facilite pas (voire rend impossible) l'enroulement autour des ficelles.

Des grappes qui produisent ce que j'appelle des "grappes gourmandes" des gourmands se reforment au bout des grappes de fruits (il faut les tailler)

Je rajoute également la difficulté de multiplier les variétés, elles ont toutes une croissance spécifique, un enroulement particulier à effectuer, et parfois même au sein d'une variété, les plants ne sont pas homogènes.

Et (j'arrête là avec les difficultés sinon je vais finir par déprimer), si l'on veut conserver la "pureté variétale", il faut s'affranchir d'un certain protocole, à priori, simple, mais fastidieux quand on cultive 100 variétés.



Ha si, une tite dernière (difficulté), pas spécifique aux variétés OP, mais plus inhérente à l'aspect "aucun intrant chimique, laissons faire la nature", émerveillons nous de ce bucolique papillon se posant délicatement sur les feuilles de tomates, mais qques semaines plus tard, la nature prend son dû, et il faut composer avec (ou alors se consacrer à l'extinction de ces nuisibles papillons (ah! on me dit dans l'oreillette que c'est déjà en bonne voie et qu'il suffit là aussi de laisser faire la nature… humaine).

Ici une effrontée chenille qui avait décidée de squatter une de mes tomates



Mais en dehors des difficultés, quel plaisir de voir toutes ces variétés aux formes et aux couleurs variées (et je ne parle pas du cérémonial de la dégustation), et de temps en temps au milieu de toutes ces tomates, une belle et "bien formée" qui sort du lot



Je vous présente "cœur de bœuf Jérusalem", en pleine forme (merci Michel)



A très bientôt pour un acte 6 un peu plus optimiste.

Si vous êtes parvenu(e) à lire cet article en entier, sachez qu'un kilo de tomates vous attend pour récompenser votre pugnacité à delagrainealaplante, ouvert le mercredi matin, ainsi que le… (à condition bien évidemment que vous répondiez avec succès aux 327 questions du questionnaire destiné à vérifier votre lecture (j'admets une marge d'erreur de 2 cm2)).

Acte 4 - La cueillette

Rédigé par sandy Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun

Et les tomates dans tout ça?
C'est pas le tout de s'amuser à passer son temps à tailler des plants, mais il est temps de cueillir.


Variété "favorie de Bretagne"


Les premières dégustations


Berkeley tie-dye green



Stupice



Les cueillettes pour le magasin







Coeur de bœuf orange



Rose de Caspienne



Mirabelle blanche


Black cherry (cerise noire)


Houla! Il y avait de grosses tomates sur cette ligne.



Dont cette big rainbow de 1 kg 430


Magnifique rose de Pessac

A partir de cette semaine, je crois que je vais venir cueillir avec le tracteur pour remplir la benne.

A bientôt pour savoir que faire de toutes ces tomates à venir.



Acte 3 - Le développement des plants - juillet 2019

Rédigé par sandy Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun
Une fois les tomates en terre, il faut les tuteurer à l'aide de ficelles, désherber au pied, les pailler, les tailler, décider du nombre de branches. Puis, une fois terminée la dernière, il faut revenir à la première puis tailler, enrouler, attacher, et cela sans cesse. 


21 juin


29 juin




03 juillet



03 juillet


07 juillet



13 juillet



Votre narrateur au travail.



Les incroyables grappes de green doctor's frosted





Promesses de tomates.



27 juillet



La taille des plants devient épique, je crois que je vais prochainement faire visiter la serre à l'escabeau.
3 août.



Acte 2 - Mise en terre des tomates - Mai 2019

Rédigé par sandy Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun
Enfin la serre est prête à recevoir les tomates. Elles ont germé à domicile et je le concède aisément, il faut une bonne dose de rigueur pour ne pas se tromper entre les différentes variétés. Ce sont donc 560 pieds de tomate pour 100 variétés qui ont migré vers la serre.






Et maintenant… à la bêche. J'ai passé plus de 2 semaines à planter les tomates.
Pourquoi aussi longtemps?
Et bien parce que je fais de grands et profonds trous, dans lesquels je rajoute des "ingrédients" avant de les reboucher. Pris par le temps, je n'ai pas pu faire tout ce que j'aurais voulu, mais chaque trou a reçu sa grosse poignée d'ortie et/ou de consoude et une bonne pelletée de fumier de cheval.
Je n'ai pas pris de photo des différentes étapes (en même temps, mes mains ayant pris la forme du manche de la bêche, je ne pouvais plus tenir l'appareil photo).
Mise en place des tout premiers plants.



Bientôt suivis par d'autres.




Les derniers ont souffert de leur attente en godet, mais malgré l'état piteux de certains lors de la mise en terre, ils ont tous repris.


Enfin, ils sont tous en terre.
Fil RSS des articles